« Téméraire.
Malchanceux dans un acte courageux. »
(Ambrose Bierce Le dictionnaire du diable)
Ce que nous ne pouvons manquer de compléter par
"Trouillard : quelqu'un qui a peur de tenter la chance."
« Trahir.
Payer la confiance au prix du marché. »
Définition plus optimiste qu'il ne paraît. La grande loi du marché est celle de l'offre et de la demande. Donc cela veut dire que le nombre de gens prêts à offrir leur confiance est tel qu'ils la rendent abordable au premier traître venu (malgré la pingrerie qui forcément le caractérise).
« Tromper (se).
Croire ou agir à l'encontre de mes croyances et de mes actions. »
Difficile de comprendre, par conséquent, pourquoi tant de gens sont dans l'erreur : mes croyances et mes actions ne sont-elles pas indiscutables et incontestables ?
V comme ...
« Véritable.
Réel, authentique, comme une véritable contrefaçon, une véritable hypocrisie etc. »
Un véritable optimisme sur la nature humaine ...
« Vomitif.
Substance qui force l'estomac à porter un intérêt soudain et enthousiaste au monde extérieur. »
On peut aussi voir la chose comme un retour à l'envoyeur. Les occasions où le monde provoque l'enthousiasme sont peut être moins fréquentes que l'écoeurant, le dégoûtant, l'abject, l'infect, le nauséabond, bref l'immonde qu'il nous offre ad libitum.
Et Z comme ...
« Zani.
Personnage populaire dans les anciennes comédies italiennes qui imitait avec une ridicule incompétence le bouffon (ou clown). Il était par conséquent le singe d'un singe, car le clown lui-même imitait les personnages sérieux de la pièce. Le zani est l'ancêtre de l'humoriste professionnel que nous avons le malheur de connaître aujourd'hui. Le zani nous offre un exemple de création, l'humoriste un exemple de transmission. Nous avons un autre spécimen parfait du moderne zani en la personne du vicaire qui singe le pasteur qui singe l'évêque qui singe l'archevêque qui singe le diable. »
Au concours de contrefaçon, ne peut évidemment gagner que celui dont l'autre nom, Satan, signifie menteur.
Comme dit Montaigne dans un de ses plus forts aphorismes (Essais I,9 Des menteurs)
« En vérité le mentir est un maudit vice. »