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Blog - Page 464

  • Si c'était un instrument de musique ?

    Nous y voilà, il fallait bien que ça arrive. Naturellement je pourrais vous dire que mon personnage est tous les instruments de musique. Ses productions usent en effet de tous les instruments en des tas de configurations variées. En symphonies ou en concertos, et même en symphonie concertante, dans des ensembles de musique de chambre, ou encore mêlés aux voix dans les messes ou les opéras ... Bon, soyons précis, il ne s'agit que d'instruments de la musique occidentale. Il n'a utilisé, du moins à ma connaissance, par exemple ni le balafon, ni les maracas ou le oud, ni non plus la trompe tibétaine (je sais pas le nom vous voyez ce que je veux dire, comme dans Tintin au Tibet, le truc qui fait un pouêêt guttural).

     

    Comme je ne veux pas jouer la facilité, fût-ce dans un jeu de vacances, je vais préciser. Certains instruments représentent plus que les autres mon personnage. Le premier est une guitare.Deux personnages de ses opéras, et non des moindres, jouent de la guitare. Deux hommes, l'un tout jeune et quasi enfantin, l'autre mûr, blasé, cynique. L'un dans un boudoir douillet où deux femmes le maternent avec coquetterie, l'autre sous la fenêtre de la femme qu'il veut séduire, chacun d'eux chante l'amour à sa façon, mais en s'accompagnant pareillement de la guitare.

     

    Autre instrument, un certain carillon (Glockenspiel en v.o.) aux sons argentins et naïfs semblables à ceux d'une boîte à musique. Petit instrument qui a tout d'un jouet, mais un jouet magique qui sauvera la vie du personnage à qui il a été donné. On dit, et en effet c'est fortement probable, que c'est le dernier instrument dont ait joué mon personnage, quelques heures avant sa mort.

     

    Dernier instrument enfin, une flûte. Mon personnage a écrit des œuvres extraordinaires pour d'autres instruments à vent, comme le basson, le hautbois, et surtout, sublime dans le 2° mouvement du concerto qui lui est dédié, la clarinette. Mais c'est la flûte qu'il a choisie pour l'allier au carillon précédent. C'est la flûte qu'il a choisie pour symboliser la magie de la musique qui, créatrice de beauté, est un chemin vers un peu plus d'humanité.

    Est-ce parce qu'elle en appelait ainsi à l'humain que mon personnage fit de sa flûte une flûte enchantée, comme si pour être humain il fallait un miracle ?

    Vous savez quoi, cette flûte-là, il y a plein d'endroits où on en aurait bien besoin en ce moment. Je crois bien que c'est pour ça que j'ai pensé à Mozart et à sa musique sublime, comme pour allumer un contre-feu contre l'incendie ravageur de la violence bête et brute.

     

    Bon, dans les deux notes suivantes je donne quelques précisions sur les éléments choisis.

     

     

  • Si c'était un paysage ?

    Je vois bien une eau pure jaillissant dans une haute vallée, d'abord petit filet traçant son chemin dans l'herbe, puis très vite, torrent puissant dévalant les pentes rocailleuses. De mon personnage en effet sort (je ne dis pas sourd parce que vraiment ce serait trop contradictoire) une création qui est comme une eau vive, limpide, irisée de lumière. Dans cette eau il est si bon de se plonger pour sentir la vie vous imprégner. Sa création en effet, en ses multiples formes, je la ressens comme une eau de jouvence qui vous régénère corps et âme.

     

    Euh bon voilà que je deviens hyper-lyrique. « Oui oui une eau peut être, mais on dirait bien qu'elle n'a pas bu que de l'eau » direz-vous. A cela je répondrai que mon personnage en effet ne buvait pas que de l'eau, du moins c'est ce qu'on dit. Mais je gage que, bosseur comme il était, quand il avait un travail à terminer, il ne risquait pas de s'obscurcir les idées avec un alcool quelconque. Ce que je crois, c'est qu'à ses moments-là, sa création suffisait à le griser, comme elle peut nous griser aussi. D'où cette légère ivresse dans mes propos ...

     

    Si c'était un moyen de transport ?

     

    Une citation suffira :

    Sur le chérubin il s'envola ; il plana surles ailes du vent.

    (Psaume 18, verset 11).

     

    Si c'était un chiffre ?

     

    Le chiffre trois. Sans commentaires, il est inutile je pense que je m'étende davantage, vu que vous avez déjà trouvé depuis un bon moment. Et de fait, on peut toujours dire trois, car c'est un chiffre qui marche pour plein de choses : dialectique hégélienne, trinité chrétienne, triangle oedipien, personnages mythologiques style Grâces ou Moires ...

     

    Bref vous avez deviné mon personnage. Et de toute façon vous aurez la clé la prochaine fois, en même temps que « si c'était un instrument de musique » qui s'imposera bien évidemment comme final, Dieu me pointdorguise.

     

     

     

     

     

     

  • Si c'était une station de métro ?

    Ben oui, ce n'est pas parce que ce sont les vacances qu'il faut oublier le quotidien et ses contingences aussi austères et grises soient-elles. D'ailleurs peut être n'êtes-vous pas en vacances, ou alors comme moi n'êtes-vous jamais vraiment au travail, ce qui revient au même.

     

    Quoique. Métro égale-t-il toujours grise lassitude et morne répétitivité ? Que nenni, d'aucune candidate à la mairie de Paris y découvrit naguère de purs moments de grâce. De trois choses l'une. Ou bien :

    1° elle sortait d'un stage intensif de fumage de moquette chez les Bisounours

    2° elle avait rencontré, l'unique fois où elle se risqua dans le métro, certain chérubin de ma connaissance qui, au moment de les quitter, salue les autres voyageurs en agitant sa menotte, non sans les avoir gratifiés de nombreux sourires pendant le trajet

    3° elle se foutait de la gueule des électeurs qui le lui ont bien rendu

     

    Mais soyons honnêtes, il faut dire à sa décharge qu'une campagne électorale est propice à dire n'importe quoi et de préférence des conneries. A condition bien sûr qu'il vous en coûte un max de fric pour vous faire souffler lesdites conneries, que pourtant, Dieu me bygmalionise, vous auriez pu trouver tout seul.

     

    Mais je m'égare. Pas Gare de l'Est ni du Nord, ni Gare de Lyon. Pour la station de métro, j'y reviens. Certes mon personnage voyagea beaucoup, seulement ce ne fut jamais en train, et pour cause (indices …).

     

    Nous ne retiendrons pas non plus Père-Lachaise, car mon personnage n'y est pas. Un rapide raisonnement vous laisse donc l'alternative suivante : ou bien il n'est pas mort, ou bien il est enterré ailleurs. Quoique. Vous avez aussi d'autres hypothèses possibles. Ou bien il n'est pas un personnage réel, et par conséquent ne sera jamais mort. Ou bien, réel ou imaginaire, il est à jamais vivant. Cependant je dois à la vérité de dire qu'il y aurait un argument pour la station Père Lachaise, car si mon personnage est immortel il le doit entre autres à un insurpassable Requiem.

     

    Invalides ou Champ de Mars, on oublie. Non seulement pour ne pas s'attrister à l'évocation des tueries en cours, mais surtout parce qu'à la gloire militaire, mon personnage préféra toujours le désir amoureux et ses papillonnages.

    Bref pour la station de métro je vous laisse opter, en fonction de votre trajet, pour Bel-Air ou Danube.

     

    Et là côté indices on a quasiment fait le plein.