Proche de Musset. Solution : saule.
Allusion au saule planté sur la tombe de Musset au Père-Lachaise (décidément il nous poursuit cf 2). Et pourquoi donc un saule, et pas le laurier des poètes ?
« Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai. »
Ces vers commencent et concluent le poème intitulé Lucie. (Poésies nouvelles)
Musset avait aussi écrit auparavant un poème, beaucoup plus long, intitulé Le Saule. Décidément son arbre-totem faut croire.
En fait les deux poèmes ont un même thème : l'amour et le deuil, le deuil de l'amour (et qui sait l'amour du deuil ?). Lucie, c'est Le Saule élagué en quelque sorte, condensé sous la forme d'une brève élégie.
Le feuillage éploré du saule-pleureur : la poésie se niche là, dans un petit décalage presque banal, mais qui tout à coup renouvelle le regard.*
Musset, son sens mélodique, son écriture virtuose, sa mélancolie plus romantique que ça tu meurs, dans ces vers pleins d'harmoniques (à dire sur un Nocturne de Chopin).
Adieu ! Ta blanche main, sur le clavier d'ivoire,
Durant les nuits d'été, ne voltigera plus ...
(Lucie)
*Ainsi la folle avoine devenue les avoines folles foulées par des personnages aussi égarés qu'évanescents :
Tels ils marchaient dans les avoines folles
Et la nuit seule entendit leurs paroles
(Paul Verlaine Colloque sentimental)
Et d'époque (ou pas) (indice), la définition suivante : figure de la restauration (8 lettres)