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Blog - Page 91

  • Jamais compris

    « n°264 : Ce que nous faisons.

    Ce que nous faisons n'est jamais compris, mais toujours simplement loué et blâmé. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    Un aphorisme qui semble une réponse désabusée au beau programme de Spinoza :

    « Ni rire ni pleurer ni haïr mais comprendre » (Traité politique)

     

     

    « n°265 : Ultime scepticisme.

    Que sont donc en fin de compte les vérités de l'homme ? Ce sont les erreurs irréfutables de l'homme. »

     

    Logique du scepticisme. Après Spinoza, Montaigne.

    Peut être considéré comme vrai sinon l'irréfutable, du moins l'irréfuté à ce jour. Ce qui laisse la possibilité de continuer à l'interroger.

    Une conception non absolue de la vérité, non pure et dure, mais relative, en relation toujours avec l'erreur, sa voisine humaine.

    Une erreur ni à louer ni à blâmer, mais à comprendre.

     

  • Amoureux

    « n°263 : Sans vanité.

    Lorsque nous sommes amoureux, nous voulons que nos défauts restent cachés, – non par vanité, mais parce que l'être aimé ne doit pas souffrir. L'amoureux voudrait même paraître un dieu, – et pas non plus par vanité. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    Voilà la réflexion de quelqu'un de vraiment sans vanité, et de vraiment amoureux.

    Nul doute que le défaut qu'il cherche à cacher, c'est sa faiblesse*. Le fait de ne pas être ce dieu, ce magicien qui empêcherait l'être aimé de souffrir, mieux, qui ferait de sa vie un chemin de roses.

     

     

    *cf Par expérience. (note du 30 mai)

     

  • Seul le nom

    « n°261 : Originalité.

    Qu'est-ce que l'originalité ? Voir quelque chose qui ne porte pas encore de nom, que l'on ne peut pas encore dénommer, bien que tout le monde l'ait sous les yeux. Les hommes étant ce qu'ils sont habituellement, seul le nom leur rend enfin une chose visible. – Les originaux ont aussi été la plupart du temps les inventeurs de noms. »

    (Friedrich Nietzsche Le Gai Savoir Troisième livre)

     

    Après faut bien faire attention au nom qu'on invente. Vu que comme dit Camus : mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde.

    Inversement bien les nommer serait donner au monde une petite chance de bonheur ?

    Mais pour cela il faudrait un Sisyphe du lexique, je dirais. Mais bon je dis ça je dis rien.