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Le blog d'Ariane Beth - Page 71

  • Cruciverbiste (22) Avec des cathédrales pour uniques montagnes

     

    Chou de Bruxelles. Solution : mannekenpis.

    Je me souviens que nous avions mis un peu de temps à le repérer, étonnés que ce soit un si petit bonhomme, comme on s'étonne des dimensions somme toute modestes du cadre où s'inscrit le sourire de la Joconde.

    Un petit chou le Mannekenpis, oui, un angelot déluré. Semblable à ceux de beaucoup de tableaux où leur attitude désinvolte semble moquer gentiment le pesant sérieux d'un saint ou d'une Vierge.

    Voir des tableaux, précisément, c'était le but de notre voyage vers la peinture flamande. Commencé à Amsterdam, pour le musée Van Gogh et le Rijksmuseum, poursuivi à Bruges, Gand, Anvers, et enfin Bruxelles. Je n'entreprends pas de raconter tous les éblouissements auxquels il donna lieu.

    Parfois attendus, devant les chefs d'œuvre maintes fois contemplés en reproduction. Mais souvent la merveilleuse sensation d'avoir le souffle coupé par l'irruption de la beauté, cette émotion qui littéralement vous prend à la gorge, je l'ai éprouvée par surprise.

    Ainsi, jusqu'alors je n'avais guère été attirée par les natures mortes : un portrait, un paysage, une scène de genre, me paraissaient tellement plus parlants. Mais là, dans ces musées, devant d'innombrables toiles aux motifs mille fois répétés, j'ai découvert, fascinée, l'intensité de présence, l'évidence, qui peut émaner de ces « vies silencieuses ».

     

    Poursuivons le voyage à travers mots (gros indice) avec : valise pour le motel (3 lettres).

     

  • Cruciverbiste (21) Un Jules pépère

    On a prisé son commissaire. Réponse : Simenon.

    Grande astuce des verbicrucistes, jouer sur la polysémie : le commissaire priseur prise, comme on prise Simenon dont le héros commissaire, lui, ne prise pas, mais fume la pipe. (Haha hein?)

    Pourquoi la pipe au fait ? Simenon a voulu de toute évidence démarquer son héros des personnages du polar américain, toujours clope au bec et whisky à la main. Camper face au romanesque Marlowe un Jules Maigret pépère, qui se pose à la table d'un café de province profonde pour fumer sa pipe, et siroter son verre de bière. Mais n'en est pas moins un génie de perspicacité.

    La pipe de Maigret, on peut y voir aussi, pourquoi pas, une allusion à Magritte, genre « ceci n'est pas un policier de roman ». Tiens je m'aperçois que leurs noms (hasard total évidemment, mais c'est rigolo) sont des anagrammes, à une lettre près.

    Et du T au thé, nous voici devant une autre figure du polar, la grande Agatha Christie, avec son impeccable Hercule Poirot.

    Simenon, Magritte, Poirot ...

     

    Du coup la suite s'impose : chou de Bruxelles (11 lettres).

     

  • Cruciverbiste (20) Le chic de Colombo

    Font partie des neutres. Solution : beiges.

    Ça pour être neutre, c'est neutre. Le genre de couleur qu'on se demande si c'en est une. Il paraît que blanc n'est pas une couleur, mais à côté du beige y a pas photo. Autant le beige est éteint, autant le blanc est éclatant.

    Entendons le vrai blanc des pubs de lessive de mon enfance Machin lave plus blanc. Plus blanc que quoi ? Que les lessives concurrentes ? Mais comme chaque lessive dit la même chose, ça n'avance à rien. Plus blanc que neige ? Association galvaudée ...

    En revanche si l'on dit « plus blanc que beige », là c'est éclairant, non ?

     

    C'est sa neutralité j'imagine qui vaut au beige sa réputation de chic. Une couleur pas tape-à-l'œil, pas m'as-tu-vu. Raffinement discret. Et davantage encore avec son plus ou moins synonyme grège.

    Robert m'apprend que grège vient de l'italien seta greggia (soie brute). Brute, écrue, non traitée. Au fond le beige-grège correspond à la femme qui en veillissant accepte rides et amollissement des chairs (je me demande ce qui peut bien me souffler cette association). Qui s'assume brute, écrue, plutôt que de céder à la vulgarité du lifting et du botoxage. Oui je ne vais pas me faire des amis dans la corporation des chirurgiens esthétiques. Ça tombe bien ce n'était pas mon ambition. Cela dit, respect à ceux qui se consacrent à la chirurgie réparatrice.

    Quoi, qu'est-ce que tu dis, lecteur, lectrice ? Qu'il s'agit parfois de réparer une blessure psychique, et qu'à ce titre une intervention sur l'apparence peut sauver un ego de l'effondrement ? Oui c'est juste. Mais à cela on peut répondre qu'un bon psy peut aider aussi. Mais bon on va pas entamer un débat : neutralité est le mot du jour.

     

    Bref tout cela pour dire : je n'ai aucun problème avec l'écruité (écruisme ?), mais ce n'est pas pour autant que j'aime le beige. D'ailleurs aime-t-on le beige, même si l'on en porte ?

    Par exemple l'inspecteur Colombo a-t-il choisi son imper par goût positif du beige ? Il me répondrait j'imagine c'est ma femme qui me l'a choisi ...

     

    Quoi qu'il en soit, figurez-vous que Robert ne connaît pas l'étymologie du mot beige. Il émet sans conviction l'hypothèse que ça vienne de l'italien bombagia (coton). Ce qui en dit long, entre nous, sur son dépit après des recherches infructueuses.

    Et à propos de recherches, ne faudrait-il pas enfin établir si le beau froissé de l'imper de Colombo est celui d'un tissu de coton ou de lin ? Ou de soie qui sait ?

     

    En attendant restons dans le domaine policier : on a prisé son commissaire (7 lettres).

    (Oui ceci est un cadeau, lecteur-trice)